Semaine 16

Mardi 11 février, j’ai repris l’avion pour San Francisco. Arrivée sans problème, le douanier me redonne 6 mois grâce à mon visa B2; et je suis seul pour ce début de Roadtrip car Corinne est restée en Suisse pour prêter mains fortes à notre fille qui vient de mettre au monde des jumeaux. 

Le lendemain, j’ai rendez-vous chez V&V Brothers Rv And Trailers pour récupérer notre Sprinter Indy que je retrouve fraîchement lavé ! Merci Vilma! Et c’est parti , plein de diesel, passage chez Whole Foods Market, et départ pour le GoldenPass Gate bridge puis Petaluma au Koa campground. Préparation des premières étapes et rangement. Le soir je passe un bon moment auprès de mes voisins américains qui m’invite pour l’apéro. Sympathique! Première étape à Point Reyes National Shores et ses nombreux éléphants de mer et black tails deers, puis highway 1 jusqu’à Manchester Beach, où je réalise que je suis en train de « rater » Nappa Valley, aussi je corrige le tir dès le lendemain en arrivant tôt à Calistoga. Visites au Old Faithfull Geyser of California (pas très impressionnant) et dégustation chez Huge Bear Wineries. Ensuite de bon matin, je remonte via la Highway 101, puis la 254 et à Garberville, je pars sur l’ Avenue of the Giants (sequoia sempervirens) longue de 32 miles. Le fameux “Chandelier Drive-Thru Redwood tree” n’est pas oublié même si Indy est bien trop grand! Arrêt pour cette journée à Humboldt Redwood State Park – nuit au milieu des géants mais avec le puissant  wifi du visitor center

Je peux avoir une des dernières places car c’est week-end de President Day donc congé jusqu’à mardi 18… De bon matin, je repars sous la pluie, et observe beaucoup de pêcheur à la mouche le long de la Eel river, réputée pour ses saumons.. Mais c’est que ça ferait envie.. Enfin je termine les Giants par une courte visite au Rockefeller Cove qui est la mieux conservée car aucun bûcheron n’y a jamais mis les pieds…Ferndale, petite ville style 1900 mérite un court arrêt pour y voir une architecture du passé, ensuite via Eureka, par cette Highway 101 North, je rejoins le  Redwoods National & State Parks ou plus précisément la Elk Prairie et ses nombreux Trails. Un Ranger me conseille le Big Tree Trail et se fût 6,7 kms de plaisir. Pas étonnant qu’on y ait tourné Le film «  La Planète des Singes » car c’est incroyable la concentration de séquoias dans ces forêts si proches de la côte du Pacifique. La 101 tutoie les plages de façon répétitive et quelles plages.. Encore un petit stop pour le bûcheron et son taureau bleu du parc Trees of Mystery, puis fin de journée à Crescent City. Demain, je quitte la Californie pour entrer en Oregon.

Semaine 17

Départ pour Crater Lake, un Crater Lake qui risque bien d’être enneigé. En tout cas le site des Parcs nationaux prévient que la route qui fait le tour du cratère est fermée jusqu’au printemps,  mais l’accès au village surplombant le lac est ouvert. Allez, on verra…La route monte gentiment, puis je fais le Grant Pass Scenic byway, beauté sauvage 100% et vers midi j’arrive à Crater Lake Village, la neige tient bien sûr la route donc traction 4×4 enclenchée. Rencontre sympa avec un couple de canadiens de Vancouver qui ont aussi un Sprinter 4×4. Endroit magique le lac est d’un bleu incroyable, mais il faut repartir pour retourner vers la côte pacifique via route 42. Arrêt à Face Rock beach le lendemain, Cape Arago, Sunset Bay et ses lions de mer, Oregon Dunes Nat. récréation parc où il y a beaucoup d’ATW dans les dunes de sable. 

Après une nuit extra au très beau Honeyman SP campground, visite du très fameux Sea Lions Cave – spectacle et odeur garantis! Heceta Lighthouse et sa jolie baie, puis l’Oregon Coast Aquarium pour finir cette journée où il a quand fait 24oC en beauté. C’est sur la Highway que j’emprunte pour remonter vers le Nord. Première baleine grise vue à Yakina Point Lighthouse, puis deux aigles pygargues et enfin des phoques. Devils Punchbowl avant midi et Lincoln Beach pour mon premier Chowder : verdict excellent!  Ne pas rater Three Capes Scenic Loop, et le lendemain Astoria pour le week-end en passant par Manhattan Beach, Oswald SP beach et cerise sur le gâteau pour un passionné d’offroad, Fort Stevens Beach où Indy a pu rouler sur la plage pendant quelques kilomètres, filmé GoPro pour l’éternité et ma chaîne YouTube – Yes !

La pluie est de la partie pour visiter Astoria, sa grande colonne retraçant le périple de Lewis & Clark qui ouvrèrent la route vers le Pacifique depuis St Louis au 18ème, comme aussi les musées, les vieux forts, etc. Dimanche 23 février et un État de plus, car je traverse l’immense fleuve  Columbia par un non moins long pont métallique, en passant par Cape Disappointment, tout en roulant vers Olympia National Forest d’où on devrait pouvoir voir Vancouver Island (Canada) si le temps est clair, mais pour l’instant ce sont des trombes d’eau qui tombent sur Lake Quineault.

Semaine 18

De bon matin, la pluie ayant cessé, je vais me promener dans la rainforest de Quineault et j’en reste presque ébahi tant la végétation est très dense et complexe, mousses de couleurs et formes différentes et jeunes arbres qui repoussent sur les souches des ancêtres de la forêt.  Ensuite je continue ma route, Ruby Beach, Hoe River où je peux filmer mes premiers Rossevelt Elks puis Lake Crescent et finalement fin de journée à Port Angeles. Ce mardi, je vais aller jusqu’à Cape Flattery, le point le plus au nord-ouest des USA! On y arrive en longeant le détroit de Juan de Fuca et juste en face il y a Vancouver Island donc le Canada. Mais pour pouvoir aller jusqu’au bout de mon but il me faut acheter un Annual Pass pour le territoire de la tribu Makah (10$) ce qui me permet de visiter leur musée qui est très bien fait et intéressant.  Le long de la route 112, je vois une bonne vingtaine d’aigles pygargues et un énorme coyote qui longe la route. Cap Flattery est splendide et shi shi beach aussi, mais il commence a faire sombre et je m’en retourne à Cap Angeles. 

Le lendemain, je vais à Dungeness National Wildlife Refuge où j’ai la chance de filmer une famille de Black-tailed deers qui vient se promener sur la plage, puis via Sequim, Port Towsend, je vais jusqu’à Scenic Beach pour la nuit.  C’est en empruntant un splendide pont que j’arrive à Tacoma (Défiance Point Parc, Musée du Verre, Jardin Tropical) ville très jolie à visiter, et puis campement à Alder Lake Park, coucher de soleil et vols d’oies compris. De là, je pars tôt pour une journée avec des surprises. J’ai prévu mon itinéraire, mais en arrivant au poste de Mount Rainier, le ranger m’apprend que la route que je voulais faire est encore sous deux mètres de neige.. Je grimpe quand même jusqu’à Paradise Inn pour de belles photos de Mt Rainier, puis je fonce sur Mount StHelen, avec stop au premier visitor center où on me conseille une autre route d’où je pourrai faire de belles photos car le soleil est revenu pour cette journée. Et cerise sur le gâteau, je découvre mes premiers traces fraîches de puma (Cougars/ Mountain lion) a un des point   vue. Mais je ne verrai pas la bestiole. Je redescends vers un camping KOA proche et demain je vais à Portland pour rendre visite à un couple d’amis de longue date qui sont expats dans cette ville.

Cette ville est comme je les apprécie c’est à dire à échelle humaine, je ne m’y sens pas oppressé, les quartiers des maisons individuelles avec petits commerces, café, bistrots sont accueillants. Les jardins japonais et celui des Roses à visiter lorsqu’il seront en fleurs ( très beaux mais trop tôt ma visite), Pionneer Point,  Pearl District, Pittock, Northwest District,  etc valent la promenade et de même les très jolis et nombreux ponts qui traversent la Columbia River et la Willamette River. Temps maussade, mais de bons moments et bonne compagnie.

Semaine 19

Je quitte Portland et mes amis Claudia et Eric – merci de m’avoir fait découvrir cette belle ville de Portland, et remonte la Highway 5 puis la 101, et 2h30 plus tard j’arrive à temps à Port Angeles pour attraper le ferry pour Astoria BC sur Vancouver Island. 72$ et 90 minutes plus tard, je passe l’immigration sans histoire et traverse une très jolie petite ville où je pense bien rester plus qu’un jour. Donc je visite Victoria le lendemain et c’est une jolie petite ville avec une jolie marina, de beaux hôtels et monuments, ainsi qu’un aéroport pour hydravions au beau milieu de son port. Passage obligé chez TimHortons pour un chocolat chaud (merci Nic) puis j’ai craqué et me suis inscrit pour 3heures de zodiac à la rencontre de la faune sauvage. Rien que la balade en bateau de 500cv valait le coup car des orques ou baleines point je n’en verrai… le Parc Provincial de Juan de Fuca, Avatar Cove et Lake Cowichan sont les étapes d’un grand tour fait le lendemain et qui prendra plus de temps que je pensais car à part rouler j’ai fait 7km et l’équivalent de 29 étages de marche. Via Instagram, j’ai pris contact avec le couple Tuck qui fait un tour du monde avec leur Iveco 4×4 dont j’ai photographié le véhicule à Botanical Beach. C’est par pluie et bourrasques de neige que je visite Pacific Rim National Park Reserve, Tofino et Ucluelet pendant le deux jours suivants. Magnifique paysages, plages de sables qui n’en finissent pas et l’incontournable Wild Pacific Trail et son phare construit en 1906 puis reconstruit en 1916 et toujours en service. Dernier campement à Ucluelet avec des lions de mer pour voisins directs et le matin pas besoin de réveil. Après presque une semaine sur Vancouver Island, et vu la météo, je vais prendre le ferry à Nanaimo, direction Horseshoe Bay  sur le continent, et Madame Météo se mets en quatre pour m’offrir un super coucher de soleil en arrivant au campement de Porteau Cove PP et la dernière place dispo.

C’est le week-end et comme les américains, les canadiens aussi affectionnent un bon feu de camp dans la nature. Je vais faire attention pour les prochain samedis. Demain dimanche je continue sur la Sea to Sky Hwy (#99). Premier réveil à 6:00 du mat grâce à un train de +100 wagons qui passe 40m derrière le camion, pour puis second à 7:45. Je prend la direction de Squamish, la cité des aigles avec 2-3000 individus qui passent l’hiver (nov-fev) mais qui sont déjà repartis, alors je vais d’abord voir la grande chute d’eau de Shannon, mais bon il y en a d’aussi belles dans notre petite Suisse, par contre faire une promenade de 2heures et voir 4 sublimes petits lacs, il faut venir à Alice Lake PP! Puis je repart direction Whistler que je visiterai demain. Ce soir, j’ai un grandiose panorama devant les fenêtres du Sprinter et la lune qui vient me saluer!

Semaine 20

La nuit passée, le thermomètre est descendu au-delà de moins 20 oC ! Heureusement le chauffage diesel « de la van » comme disent les canadiens,  a bien tenu le coup. Visite ce matin du « Train Wreck », qui dérailla il y a bien des années et dont les wagons ne purent être récupérés. Puis Whistler, ville olympique, avec ses nombreuses boutiques et fréquentées par de nombreux skieurs. Un arrêt à Pemberton pour une pause dans la fameuse Blackbird Bakery réputée dans tous les guides de voyages et finalement arrivée à Kamloops.  Entre-temps, le CoVID 19 balaie l’Italie, et bientôt le reste de l’Europe, aussi après une discussion avec mon épouse, nous décidons qu’il vaut mieux rentrer en Suisse dans les plus brefs délais pour ne pas risquer d’être bloqué au Canada pour une durée indéterminée! Contact pris avec Seabridge qui se renseigne pour que je puisse charger mon véhicule sur un bateau de Grimaldi Lines le 19 mars et en conséquence et sans attendre leur OK, je réserve un vol Halifax-Zürich pour le soir du 20 mars ainsi qu’un hôtel à Halifax. Voilà le nouveau défi c’est de rouler jusqu’à Halifax, via la Trans-Canada Highway, soit 5451 km en seulement 5 jours!

Les campgrounds étant tous fermés pour la saison, je dors sur les parking de Walmart et ceux des casinos trouvés chemin faisant, première halte à Banff pour la nuit et j’apprends le soir qu’une vague de froid et des grosses chutes de neige arrivent droit sur moi, donc pas de temps à perdre! Le lendemain matin c’est un blizzard pas triste qui m’accompagne. je traverse Calgary, puis ce sont les grandes plaines monotones, mais j’ai la chance de voir mes premiers Proghorns ! Je passe devant le plus grand tippi du monde en vitesse et trouve un endroit sympa et calme à quelques kilomètres de la TRansCa.  Le lendemain matin, les news annoncent la fermeture de la frontière Canado-Americaine (encore ce Coronavirus qui submerge les USA) en attendant je roule. D’abord le Saskatchewan, puis le Manitoba et Winipeg, plus trop envie de faire des photos ou des videos, j’écoute Radio Canada pour être au courant des dernières nouvelles car la situation commence aussi « à Chauffer » au Canada. 13 mars, départ de Falcon Lake direction l’Ontario ( la route que j’ai fait hier est fermée pour cause de gel/neige la rendant impraticable) et je stoppe pour la nuit au Walmart de Thunder Bay. J’entame ensuite le tour des lacs supérieurs, direction Sault St Marie, encore 700 km pour ce jour. 15 mars, après 782 km en 8 heures, je campe aux portes d’Ottawa.

Semaine 21

Levé à 5:00 ce lundi matin pour attendre la confirmation de Seabridge concernant le rapatriement du mon Sprinter, qui arrive une heure plus tard! Et appel de mon ami Nic qui depuis la Suisse a aussi contacté Seabridge « pour leur mettre un peu la pression » – tout se combine à merveille, et je peux continuer mon périple, encore 698 km ce jour; soirée « walmart » au milieu du New Brunswick et demain Halifax! 17 mars – arrivée à Halifax et ce soir une belle chambre d’hôtel avec vue sur le port d’Halifax. Les presciptions de sécurité dues au corona sont bien en place partout ! 1 chambre sur 2 occupée, tous les « guests » sur le même étage, repas à l’emporter, etc, etc.  Le mercredi 18 mars, Indy passe au grand lavage d’avant embarquement avec nettoyage complet, vidange du gaz, des réservoirs, et tout ce qui est nécessaire!  Les annulations de vols de et vers l’Europe se succèdent en continu, mais le mien est toujours d’actualité! Jeudi 19 mars – 8h30 je passe la barrière du transitaire au port et après une demi-heure, mon Indy est prêt à l’embarquement et moi, je rentre à pied vers mon hôtel dans les rues presque désertes d’Halifax. 28’900 km et 489 Heures et 37 minutes au volant et ainsi se termine notre roadtrip sur le continent nord.américain …

Vendredi 20 mars – Je pars en taxi vers l’aéroport d’Halifax et l’enregistrement se fait rapidement dans un aéroport quasi vide. Un petit café chez Hortons, et c’est à l’heure que l’on nous appelle pour monter dans l’avion. Les réacteurs se mettent en marche et c’est l’apaisement après ces jours de stress, quand alors que l’on allait s’envoler le commandant annonce que nous devons retourner à la porte d’embarquement – problème technique! Vais-je pouvoir arriver à temps à Montréal pour ma correspondance. Heureusement Halifax en un Hub Maintenance d’Air Canada et une heure trente plus tard nous repartons pour de bon cette fois. Arrivée à Montréal suffisamment tôt pour changer de halle et  j’embarque sur le vol de Swiss direction Zürich ! Vol sans histoire et le lendemain matin je retrouve Corinne à Kloten.

La Fin du voyage MAIS PAS ENCORE La Fin de l'Aventure....

On the way home !Sans une égratignure à la maison!

De retour à la maison, il me faut maintenant organiser l’arrivée d’Indy le 16 avril à Hambourg. Que faire ? Les frontières sont fermées hermétiquement donc je contacte Seabridge pour discuter de parking longue-durée au port d’Hambourg. Après investigation, il ressort que transitaire hollandais pourrait se charger de récupérer mon Sprinter à la douane du port commercial et de le ramener à la frontière à Bâle. Contact pris et offre discutée, nous nous mettons d’accord pour le rapatriement. Et tout se passe sans histoire…jusqu’au samedi de Pâques pour le rendez-vous à la frontière à StLouis. Bien que l’on nous ait préciser que la livraison serait côté suisse, les gardes-frontières qui nous ont interpellés sur la place T.I.R. de Bâle nous disent que ce n’est pas possible les douanes étant fermées pour le week-end de Pâques et nous envoient à la frontière avec l’Allemagne ! la tension monte, nous essayons de contacter le transitaire, arrivons à la frontière où l’on nous demande poliment de faire demi-tour, puis de nous parquer côté suisse et d’attendre ! Finalement nous rappelons le transitaire encore un fois et sommes dans une conférence téléphonique avec le transitaire et les douaniers suisses qui nous avaient demandé de partir côté allemand! Après quelques minutes, le douanier suisse nous demande de revenir à StLouis, là où nous attendions et ils nous escorteront côté français. Nous voilà donc en train de suivre le T5 de la « Grenzwache », passons les postes frontières et arrivons côté français où nous attend le camionneur Polono-hollandais et Indy! Paiement cash, montage de plaques suisses originales sous les yeux des douaniers fort amusés, puis nous prenons le chemin en retour, et quittons la Grenzwache suisse à l’entrée de l’autoroute! Le pari est gagné, nous avons pu récupérer Indy et sommes en route vers la maison. C’était vraiment une vraie aventure par ces temps perturbés par le COVID19 ! Et pour bien finir, c’est seulement arrivé chez nous, que l’on nous fera remarquer que nous avons roulé sur autoroute sans vignette !

Conclusions

Ainsi ce termine ce roadtrip, où l’on aura visité des endroit incroyablement beau, fait connaissance avec les monstrueux RVs et leurs Campgrounds où les places places sont « drive-thru » car impossible de manoeuvrer avec ce engins, goûter à la « big Size » à l’américaine pour les « stores » , les repas ( les « full breakfast » qui remplissent votre estomac pour toute la journée, et les steaks de 72 oz (2,04 kg) gratuit si on arrive à le manger en 1 heure avec ses 5 crevettes et sa baked potatoe ! Des gens toujours curieux qui n’hésitent pas à venir vous questionner, demander à visiter notre Sprinter, où donner des conseils sur les endroits à visiter ou ceux à éviter. Un bien beau voyage que nous avons vécu et qui malgré les circonstances par lesquelles il se termine, restera graver dans nos mémoires…